Composantes A: Amélioration de l’offre de produits agricoles

Sous-composante A1: Infrastructures rurales

Dans les quatre (4) régions d’intervention du Programme, le choix et la localisation des 42.infrastructures à réaliser et à réaliser des expériences locales réussies et confirmées au bénéfice des petits producteurs. Le Program sera particulièrement attentif à ce que les femmes et les jeunes participer aux assemblées générales villageoises, en incitant ceux-ci à participer aux assemblées générales villageoises, et en s’assurant que les commissions d’attribution se conforment aux critères de répartition convenus entre le Programme et les communautés villageoises.

La mise en œuvre des aménagements hydro agricoles porte sur 3600 ha, dont :

Aménagement au niveau des bas-fonds et plaines d’épandage de 700 ha pour les trois régions de Kolda, de Tambacounda et de Kédougou

Aménagement de 2000 ha de périmètres irrigués villageois (PIV) dans la région de Matam

Aménagement de 600 ha de périmètres maraichers à grande échelle à Matam, Tambacounda, Kolda et Kédougou ; il s’agira des périmètres de 20 à 25 ha en moyenne pour l’installation de 100 jeunes (50% garçons et 50% filles) ;

Aménagement de 300 ha de périmètres maraichers à petite échelle pour les femmes et les jeunes filles à raison de 100 ha dans chacune des régions de Kédougou, Kolda et Tambacounda. De plus, le Programme appuiera la protection de 6 000 ha en travaux de défense et restauration des sols (DRS).

Des systèmes d’irrigation goutte à goutte seront installés dans les périmètres maraichers pour 44.600 ha . Le Programme appuiera l’installation de 150 kits de pompage solaire au niveau de sites maraîchers permettant l’exploitation de 300 ha. Des brises vents seront systématiquement mis en place autour des périmètres maraichers pour réduire l’évapotranspiration et le stress physiologique. Pour la riziculture, le SRI sera développé pour une utilisation efficace des eaux de surface au niveau des bas-fonds et des eaux des fleuves Sénégal et Gambie.

Les infrastructures pastorales . Dans la deuxième phase du PADAER, il sera surtout 45.question de renforcer l’animation et de compléter les infrastructures réalisées2 durant la première phase dans les Unités pastorales (UP). Le Program réalisera ainsi 15 d’antennes (abreuvoir délocalisé avec borne fontaine) et il construira 5 parcs à vaccination, 2 châteaux d’eau, et aménagera 1100 km de pare-feu pour lutter contre les feux de brousse.Le PADAER-II appuiera en outre, la création de 28 plateformes filières animales dans les UP, selon un modèle conceptualisé dans le PAFA-E qui comprend un magasin d’aliments de bétail de 120 à 150 tonnes, une boutique pastorale, une salle de réunion, un bureau pour l’ADUP, En dehors des UP, le PADAER-II réalisera des infrastructures pastorales dans toute la zone du Programme. Il s’agit de la construction de 40 parcs à vaccination, 11 magasins d’aliments de bétail et l’aménagement de 5 mares à Kédougou et à Kolda. Le PADAER-II soutient également l’installation de 30 systèmes de bio-méthanisation d’une capacité globale de 150 kW.En plus, il sera réalisé 3 aires d’abattage pour améliorer la sécurité sanitaire et la réhabilitation des 5 postes vétérinaires intervenants au niveau des parcs à vaccination appuyés par le programme.

Les infrastructures d’appui à la mise en marché. Le programme réalisera 120 magasins 46.stockage équipés dont les capacités varient entre 100 à 120 tonnes et 8 halls de marchés dans la zone du programme et répondant aux normes environnementales. La localisation de ces infrastructures tient compte des zones de concentration de la production. De plus, le Programme réalisera 80 km de pistes de désenclavement des sites de productions afin de faciliter l’accès aux marchés des produits agricoles et l’approvisionnement en intrants.
La maîtrise d’ouvrage des infrastructures sera assurée par les communes selon les 47.formes du Code des marchés publics.La sous-composante sera mise en œuvre par l’Agence Régionale de Développement (ARD), qui sera chargée d’organisateur l’ appui à la maîtrise d’ouvrage des communes, dans le cadre de protocoles d’accord passés avec les services techniques déconcentrés compétents ou des prestataires privés. Le Programme financiera : (i) l’appui à la maîtrise d’ouvrage par les services techniques déconcentrés compétents ou des prestataires privés ; (ii) les études préalables ; (iii) les travaux et l’équipement ; (iv) la maîtrise d’œuvre ;et (v) l’appui à la mise en place des mécanismes d’entretien de gestion et d’infrastructures, fonctions qui seront déléguées à l’OP bénéficiaire. Le manuel d’exécution du Programme précisera les modalités d’identification, de mise en œuvre, de gestion et d’entretien des infrastructures. Le Programme pourra commanditer, si nécessaire, des études préalables, évaluer le potentiel d’irrigation de fourrages, des puits existants, les capacités de stockage des bassins de rétention, identifier le potentiel de valorisation des travaux et aménagements réalisés dans le PADAER I, ou Encore définir des modalités de construction et de gestion par catégorie d’infrastructure.

Renforcement des capacités de gestion et de maintenance . Le PADAER-II finance des 48.sessions de formations et des appuis aux communes et aux comités de gestion et de maintenance des infrastructures pour la préparation, la réalisation, l’exploitation et la gestion des infrastructures. Les usagers de l’eau seront également formés pour la gestion des infrastructures et la maîtrise des technologies de gestion de l’eau. Le Programme envisage l’élaboration d’un guide de gestion, d’entretien et de maintenance des infrastructures en s’appuyant sur la capitalisation des expériences au PADAER et dans les autres projets vécus similaires.A l’exemple du Prodam et PAFA, chaque comité d’entretien et de maintenance disposera d’un fonds de maintenance constitué à partir des droits d’adhésion à l’organisation, d’ au moins 1% du CA de chaque exploitant et des pénalités pour non-respect du règlement intérieur du périmètre. Suites aux expériences acquises par mes projets antérieurs au PADAER II fera le suivi régulier des comptes des différents organes pour assurer une bonne tenue des comptes bancaires et de la gestion des infrastructures le budget annuel approuvé. Par ailleurs, le FIDA pourra apporter un appui si nécessaire dans le cadre des missions d’appui et de supervision.De plus lors de la mise en place du système de SE, des indicateurs spécifiques au projet seront définis pour cibler la performance du système de gestion et de maintenance.

Sous-composante A2 : Amélioration de la production et de la productivité

Accès aux facteurs de production. Le PADAER-II cofinancera avec les organisations de producteurs (OP) des sous-projets accès au marché (SPAM) agricole et d’élevage pour le développement notamment 2700 ha de riz irrigué, 20 500 ha de production pluvial de céréales (riz, mais , fonio, filières complémentaires), 900 ha de production maraichère, 100 sous-projets de petits ruminants (1000 bergeries), 100 sous-projets d’aviculture villageoise améliorée (1000 poulaillers) et 20 sous-projets d’embouche pour les jeunes (garçons et filles) et les femmes.

L’approche mise au point par le PAFA , le PADAER et le PAFA-E sera adopté. Le Program cofinancera un capital de démarrage pour faciliter l’accès des petits producteurs vulnérables, membres des OP de base, aux intrants agricoles (semences certifiées et engrais) et d’élevage (sujets, aliments, vaccins) et au petit matériel et équipement agricole . Comme pour le PAFA, le capital de démarrage obtiendra à traverser une subvention dégressive du prix des intrants sur 3 ans (80%, 60% et 40%). Ce financement se fera avec l’objectif de créer à moyen terme, une capacité d’autofinancement ou d’accès des OP au financement des institutions financières (microfinances et banques). Les ménages bénéficient également de l’appui-conseil (voir ci-dessous).

Le PADAER-II facilitera l’accès des producteurs aux intrants agricoles et d’élevage. Pour les semences, l’accent sera mis sur la disponibilité et à moindre coût de semences certifiées et plus produites aux aléas climatiques auprès des Opérateurs privés semencers (OPS). L’accès aux semences se fera avec l’objectif de créer à moyen terme, une capacité internalisée au sein des organisations paysannes faitesières (OPF) pour le financement, la planification et l’organisation de la fourniture d’intrants. Pour les Sujets bétail/volaille, l’accent sera mis sur habitat (bergerie, chèvrerie, poulaillers), l’accès aux petits équipements et les sujets de démarrage. Pour le sous projets petits ruminants, chaque ménage recevra 3 femelles et l’op porteuse du sous projet sera doté de 2 géniteurs. Pour aviculture, chaque ménage recevra 9 poulets et 2 coqs raceurs. Pour les aliments de bétail et de volaille, l’accent sera mis sur la disponibilité et à moindre coût de semences fourragères, de l’aliment et des blocs à lécher. A cet effet, le Programme soutient les éleveurs à produire de l’aliment à partir des produits et sous-produits locaux. Cet appui en aliments est fait au démarrage des activités d’élevage pour une durée limitée de 12 mois seulement pour les reproducteurs ovins et de 6 mois pour la volaille (premier cycle d’élevage).

L’accès aux produits zoo-pharmaceutiques essentiels (vaccins obligatoires et secondaires, déparasitant internes et externes) sera facilité aussi bien pour les petits ruminants et la volaille que pour l’élevage bovin extensif dans les UP. Le Programme s’appuiera sur un réseau de prestataires constitué dans chaque région des postes vétérinaires, complété par les cliniques et cabinets privés. Le coût de la prestation, comprenant l’achat des médicaments, le déplacement et l’honoraire/indemnité du personnel intervenant fera l’objet d’un cofinancement par le biais d’une subvention dégressive.

Dans l`optique d’encourager la petite mécanisation agricole nécessaire pour faciliter et accélérer les opérations culturales et de post-récolte, respecter le calendrier cultural et les dates de livraison des récoltes aux OM, le PADAER-II fournira un appui à l’acquisition de petits équipements de labour. Le Programme subventionnera entre 50% et 60% l’achat des petits équipements et matériels tandis que les OP de base porteuses de sous projet apporteront leur participation de 40% à 50 % à l’investissement. Partant de l’expérience du PAFA et du PADAER, la gestion des petits équipements et matériels agricoles à travers les OP nécessitera la mise en place d’un comité de gestion et de maintenance de ces équipements. La gestion de l’équipement sera confiée de préférence à un groupe de jeunes qui sera rémunéré et qui réalisera des prestations de service aux membres du groupement.

Multiplication de semences. Le PADAER-II facilitera la mise en œuvre d’un programme de multiplicateur de semences (riz, fonio, mais,) plus résistantes aux aléas climatiques. L’accès aux semences se fera avec l’objectif de créer à moyen terme une capacité internalisée au sein des OPF. Le Programme facilitera également la multiplication de semences fourragères (niébé et sorgho fourrager). Le programme de multiplication de semences sera cofinancé par le PADAER-II durant les trois premières années. Le Programme financera l’acquisition des semences de Prébase au niveau de l’ISRA et d’AfricaRice, les engrais et la formation des multiplicateurs de semences. Partant de l’expérience développée par le PAFA, les OPF/OPB prendront progressivement en charge le programme avec l’appui des tables filières, les DRDR et l’ISRA.

Sécurisation foncière. Pour les aménagements de PIV et de Bas-fonds et des infrastructures communautaires ( magasins stockage, unités de transformation), avant la réalisation des infrastructures et des aménagements, le conseil municipal délibère au nom des organisations bénéficiaires. Pour les terres du plateau, la gestion des terres est généralement de la responsabilité du chef de famille. A ce niveau, il est important de développer un important programme de lobbying et de sensibilisation des chefs de familles, les notables et des chefs de villages pour faciliter accès des femmes et des jeunes à la terre. Dans le cadre du PAFA, les rencontres d’information des chefs de famille et les séances de lobbying auprès des notables ont fortement impacté sur l’accès des femmes et des jeunes à la terre.

Appui conseil. Le PADAER-II continuera à s’appuyer sur les dispositifs de conseil agricole existants et les processus d’appui-conseil entamés durant la première phase du Programme seront poursuivis en identifiant et en travaillant avec des prestataires outillés et compétents pour prendre en charge les activités : (i) d’information et de sensibilisation des OPs; (ii) d`appui au renforcement des capacités des OPs ; (iii) de conseil en gestion des exploitations familiales agricoles et d`élevage ; et (iv) d`appui à la préparation des dossiers techniques de demande de financement aux IF.
L`ANCAR, qui a une mission publique d’exercice du conseil agricole et rural, assurera l`appui en techniques agricoles. La SAED, sous contrat-plan avec l’Etat, fournira l’appui-conseil aux exploitants des aménagements le long du Fleuve Sénégal dans la région de Matam. Pour pallier au déficit de CAR/Ancar (24 CAR/76 communes) dans la zone d’intervention, le Programme signera un protocole d’accord pour appuyer la mise en œuvre des sous projet avec Bamtare qui dispose de conseillers en exploitation au niveau des régions de Kolda, Tambacounda et Kédougou.. Les Inspections et les Postes Vétérinaires, qui sont des services régaliens, assureront la supervision des prestataires responsables de l’appui en techniques d’élevage et vétérinaires dans les sous-projets aviculture villageoise améliorée et petits ruminants. Les CADL, les plateformes des OPs de base et les OPF disposant de bonnes compétences seront sollicitées pour fournir les appuis aux OP de base dans les domaines de développement institutionnel et organisationnel (structuration, développement institutionnel et organisationnel, renforcement des capacités). Des prestataires spécialisés seront approchés pour assurer des appui-conseils selon les besoins des OPs de base.
La stratégie d’encadrement sera axée sur la constitution d’équipes de relais endogènes au sein des OPBs sous la supervision des CAR/ANCAR et des conseillers polyvalents des partenaires stratégiques (SAED, Sodefitex/Bamtaare). Le Programme associera étroitement les OPBs au dispositif d’appui conseil et privilégiera, comme c’est le cas à la première phase, le développement de capacités endogènes par la mise en place d’un corps de relais techniques au sein des OPB. Ces relais techniques seront rémunérés avec une prise en charge partielle et dégressive du Programme pendant les trois premières années. Leur formation et encadrement sera assurée par les partenaires stratégiques notamment l’ANCAR, la SAED et Sodefitex/Bamtaare .
Le Programme et ses partenaires stratégiques confieront la réalisation d’activités spécifiques de formation et de conseil à des opérateurs privés (ONG, bureaux d’études, organismes spécialisés en formation, faîtières d’OP) dans le cadre de contrats de prestation de services portant sur des activités précises et, dans la mesure du possible, fixant des obligations de résultats. Les contrats passés avec les opérateurs fixeront, outre les conditions techniques et financières, les conditions de réalisation, les approches méthodologiques à suivre et les indicateurs de suivi.
Nutrition. Les interventions d’éducation nutritionnelle visant à une amélioration de connaissances, attitudes, croyances et, au bout du compte, de comportements relatifs à la nutrition seront transversales et complémentaires aux activités des différentes chaines de valeur. L’éducation nutritionnelle fournira les connaissances et la motivation nécessaires pour faire des bons choix alimentaires pour un régime alimentaire sain, équilibré et diversifié. Cela contribuera à améliorer l’état nutritionnel des groupes plus vulnérables au sein du ménage. Les activités porteront notamment sur : (i) la sensibilisation des mères sur les pratiques de nutrition de la famille notamment des enfants; (ii) la promotion de la transformation des produits locaux ( céréales, maraicher, lait, ..etc) et la fabrication de farine infantile; (iii) la promotion et la diffusion des normes d’hygiènes et la qualité des produits agricoles et d’élevage dans les chaines de valeur et (iii) la démonstration culinaire à base de produits locaux au niveau de chaque OP porteuse de sous projet. Les relais endogènes seront formés par les CRETEF dans le cadre de convention de partenariat avec le Programme pour pouvoir assurer la démultiplication et le suivi au niveau village. Le Programme financera la mise en oeuvre du programme d’éducation nutritionnel notamment les sessions de formation des relais endogènes et les démultiplications au niveau villageois.

Assurance agricole. Face aux fluctuations et pauses pluviométriques accentuées résultant des effets du dérèglement climatique, aux feux de brousse et à la déforestation, des mesures d’atténuation de risques grâce au développement du marché de l’assurance agricole, y compris l`assurance agricole indicielle, seront pilotées pour sécuriser la production et garantir les rendements escomptés des cultures. Le Programme cofinancera avec l’État et les OP la souscription des membres des OP à l’assurance agricole. Le Programme financera également en relation avec l’ANACIM et la CNAAS l’évaluation des indices de vulnérabilité et l’acquisition de 30 pluviomètres automatiques pour la couverture de la région de Kédougou. Les régions de Kolda et de Tambacounda sont déjà couvertes grâce à l’appui du projet Nataal Mbaye/Usaid et de l’État du Sénégal. Un programme de renforcement des capacités des membres des OP en assurance agricole sera déroulé en partenariat avec ILO’s Compact Insurance Facility/BIT et la CNAAS.

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